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les conditions d'accès aux massifs forestiers
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La route qui mène d'Aix à Avignon gravit d'abord une côte et gagne un.plateau, d'où l'on peut admirer,vers le nord comme vers le sud, un incomparable horizon de montagnes. Non pas ces montagnes vertigineuses et rébarbatives où vivent les divinités de là Tétralogie velues et violentes comme des fauves, mais des montagnes dignes, par la noblesse de leurs lignes, de figurer dans quelque tableau.de Poussin. La route traverse St-Cannat, traverse Lambesc, et bientôt, descend vers la Durance.. A peine;2 kilomètres avant la rivière il faut s'engager dans un chemin étroit tout à fait champêtre. II conduit à Château-Bas belle demeure pacifique et retirée, que protègent d'admirables platanes et qu'abreuvent de belles eaux, J'ai toujours pensé que Château-Bas, contre sa ruine secrète, était une demeure à fantômes. Les climats du sud ont aussi leurs spectres, qui n'ont rien à voir avec les revenants embrumés d'Ossian et d'Hoffmann, il existe un fantastique latin, que Mistral a profondément senti et profondément exprimé, et qui atteint sa perfection exemplaire dans un conte comme La Venus d'Ille, de Mérimée. Nous risquerons-nous à écrire un jour la Diane de Château-Bas ? Si c'est vraiment à Diane, que fut voué ce temple, le sommeil de la chaste déesse aura été longtemps respecté par les hommes ! Quel oubli ! A peine si, au début du XVIIe siècle, ces vestiges, arrêtèrent, le temps d'un croquis, dans sa promenade l'humaniste Peiresc, qui était curieux de tout. En 1824, l'auteur de la Statistique des' Bouches-du- Rhône écrivait : « ...Si là belle colonne qui reste debout au temple de , Vernègues eût été placée sûr les rochers de la Grèce ou dans les déserts de l'Asie Mineure, elle serait probablement connue de l'Europe». Plus de cent ans ont passé : la belle colonne n'est pas beaucoup plus connue. Peut-être cette ignorance l'a-t-elle jusqu'à présent préservée. C'est moins la beauté architecturale du temple qui le rend attachant que sa situation. La svelte déesse de pierre agit sur nous avec tant de force poétique parce qu'elle se dresse au milieu des arbres au bas d'une pente que parfument toutes les herbes que broute la Chèvre d'Or et qui donnent au gibier de ce pays un goût si savoureux. Un chemin qui est à peine une piste longe le parc de Château-Bas. Il aboutit bientôt à un sous-bois sans taillis où régnent quelques chênes immenses, assez vieux, assez prospères, pour être uniques dans la région. Sous ces Seigneurs dodonéens, la première fois que je vins ici, le troupeau des Boculiques se désaltérait à de longs abreuvoirs de pierre, bas et frustes. Ainsi, le paysage accueillait il presque miraculeusement les figurants pastoraux pour lesquels il semblait fait. Dans ce "temps là" une intervention fâcheuse des Monuments Historiques n'avait éclairci les arbres épais qui, au bas de la colline enveloppaient la ruine. Entre les branches, on entredevinait parfois la colonne sacrée. Tandis que tu avançais, elle apparaissait, disparaissait ; jouait à te provoquer, à te recevoir. Tu retenais ton souffle, un peu comme un chasseur qui Surveille une biche arrêtée, et qui craint, au moindre bruit, qu'elle ne s'échappe. Puis, enfin toute ntière, filant d'un beau jet franc vers le çiel, la divine survivante; livra sa forme à ta vue... On ne sait pas grand'chose de ce Temple. Il devait être fort petit. Peut-être était-ce requivalent.de ce qu'est une chapelle de château où ex-voto offert à une source bienfaisante, à une divinité rurale, Bien plus tard, on appuya, au seul mur resté debout de la vella, une chapelle romane. Sans doute, bien avant, lorsque le Tempietio était presque encore entier, fut-il transformé en sanctuaire chrétien : on y voit encore une petite colonnette mérovingienne,imitation réduite et gauche de la grande soeur romaine. Mais, qu'importe 1 Et combien M. André Hallays a raison d'écrire, dans les pages où il vante le Vernègues : « ...L'incertitude des conjectures archéologiques ajoute à la beauté des choses l'attrait du mystère. . . ; c'est le sortilège de la lumière et du paysage qui donne a cette ruine son incomparable séduction ». Récemment « l'attraît du mystère » fut, ici, sérieusement menacé. Les Monuments Histôriques résolurent d'arracher le lierre qui vêtait la ruine et d'abattre les arbres qui l'environnaient. Le lierre fut arraché. Puis les bucherons commencèrent leur fatale besogne. "Par bonheur, le propriétaire de Château-Bas put être alerté. Il arrêta immédiatement le crime, qui allait être commis; Les archéologues sont par fois aussi dangereux que les « elginistes ». Plus dangereux, car les premiers, détruisent, tandis que les seconds se contentent de déplacer. Pour ceux qui virent avant ses blessures le Temple du Vernègues, ( Vernègues vient dé Vergne; vergne : aulne), l'endroit est assurément moins beau qu'autrefois ; mais les autres, ceux qui n'y vinrent jamais éprouveront une impression très profonde, inoubliable. Quant aux y arbres, ils ont. Dieu merci, la vie plus dure y que les spécialistes chargés de veiller sur la beauté de notre pays ; et le sang limpide de la Nymphe â laquelle fut dédié le Temple les nourrira. Jean-Louis VAUDOYER. ( le mémorial d'Aix – 1921 )
On a trouvé à Vernègues, près d'Aix, dans les ruines d'un Temple, au lieu dit la maison basse, une inscription :"Loui Tonanti" (C.I.L XII, 501) On a la même dédicace sur des monnaies d'Auguste, représentant un Temple à six colonnes, avec la statue du dieu debout et appuyé sur un sceptre.
Les images ci dessous sont tirée d'un excellent livre de la fin du XIXème siècle. D'ailleurs, si vous souhaitez connaitre le paragraphe qui parle de votre région, écrivez moi, je le mettrai en ligne. Dans l'introduction l'auteur, Joseph PERRAUD, rappelle les principes de la taille de la vigne: |
C'est en 1442 qu'un riche habitant d'Avignon, Guillaume de Damian, rachète la seigneurie du Vernègues. Il n'obtient son titre de noblesse qu'en 1460, donné par Charles d'Orléans, comte d'Asti, d'où est originaire la famille De Damian.
Dès le rachat de la seigneurie, il semblerait que la famille se soit installée dans la demeure seigneuriale de Maison Basse dont l'emplacement n'est pas encore reconnu; sans doute à l'emplacement du château actuel sur les restes d'une agglomération antique à vocation agricole et viticole, celle-ci étant attestée en prospection archéologique.
A l'origine il semblerait que le château ait eu un aspect semi-fortifié, bâti avec ses quatre tours d'angles sur une terrasse comprise entre le temple antique et le parking actuel. Il est avéré qu'il a été entouré par un fossé car il est fait mention d'un pont mobile dans un inventaire des biens de la famille De Damian du début du XVIII ème siècle, situé à l'entrée Est du château.
En 1750, la seigneurie est vendue aux enchères par décision judiciaire et c'est l'ancien trésorier des états de Provence, Henry Gautier du Pöet qui en devient le propriétaire. Sa famille gérera la seigneurie jusqu'à la Révolution qui la pousse à émigrer, l'ensemble des biens étant alors vendu et les propriétés divisées.Jusqu'à la deuxième guerre mondiale, comme la plupart des domaines agricoles méditerranéens, Château Bas pratiquait la polyculture et l'élevage : céréales, vignes, oliviers et élevage ovin.
On retrouve de nombreuses traces et mentions d'aménagements en relation directe avec ces activités, pressoirs à chapelle du XVIIIème siècle, tonneaux, prairies, vieux oliviers, bergeries et écuries.
Aujourd'hui, le Château abrite dans son cadre exceptionnel une exploitation viti-vinicole de renommée qui vous convie à la découverte de ses monuments, parmi les plus beaux de la région.
En contournant le château, sur le chemin qui mène au temple, dans un décor où sont mêlés vignes et cerisiers, on peut apercevoir les restes de la margelle monolithe d'un puits antique ainsi que le contrepoids d'un pressoir de la même époque. Ces blocs ont été marqués par les charrues, traces qui témoignent de leur enfouissement pendant plusieurs siècles.
Immédiatement après, sur ce même chemin le long du mur du parc, on peut voir l'arasement d'un mur antique, sorte d'introduction à l'image étonnante empreinte de romantisme du temple de Diane et de la petite chapelle Saint Césaire, cachés sous les frondaisons en arrière du château.
Le temple de Diane est daté de la décennie 30 à 20 avant notre ère. Il se place au centre d'un péribole semi-circulaire, face à une source qui fut sans doute l'élément fondateur de ce monument. Ces restes permettent de se représenter assez fidèlement son état d'origine. Temple corinthien tétrastyle, il devait donc comporter deux rangées de colonnes, quatre en façade et deux en arrière dont celle encore visible aujourd'hui. Derrière se trouvait la cella ou salle, encadrée de pilastres aux quatre coins. Devant, entre deux avancées du podium, un escalier dont certaines marches étaient encore conservées au XVI ème siècle permettait d'accéder au temple. La petite colonnette que l'on peut voir au dessus de la chapelle fait sans doute partie d'une ouverture opérée dans le mur à l'époque mérovingienne2# ou carolingienne3# lors d'une probable réutilisation du bâtiment comme église, l'artisan ayant alors repris le vocabulaire corinthien des colonnes du temple.